Une expérience

UNE EXPERIENCE:

LA MAISON DES ENFANTS
Projet de déscolarisation, d'éducation ,d'instruction et de socialisationUne clairière éducative dans le Bois de Vincennes. Entre les théatres de la Cartoucherie et le Poney Club,vivent au maximum 28 enfants entre 2 et 10 ans ,qui gardent de belles joues roses d'enfants de la campagne.

Chaque matin il y a la réunion du coq avant de démarrer la journée. C'est une prise de contacts. Les enfants en profitent pour partager ce qu'ils ont vécu à l'extèrieur et ils reprennent ensemble des problèmes de la veille restés en suspens. Après les ateliers "Bases" du matin, et le repas, nous démarrons l'après midi par une petite réunion pour parler des ateliers, et de la répartition des enfants. En général il y a deux ateliers structurés comme par exemples archéologie, peinture, expression corporelle, bricolage , anglais, sculpture etc... Une troisième personne s'occupe de ceux qui font la sieste, ne veulent pas des ateliers proposés, ou qui se fatiguent plus rapidement.
Au cours de la réunion hebdomadaire "répartition", les enfants choisissent leur charge : (aide aux parents , service de table, animaux, gestion, planning , etc...).

Repeindre les murs, rénover les mots, les programmes, ne suffit pas à bricoler l'espace nécessaire à une "pédagogie du désir". Il est vrai que ce mot là n'est plus à la mode. Dans un monde où l'éducation permanente devient une nécessité, où les adultes doivent avoir le goût de devenir, où nous devons être capable d'évolution, l'école devrait penser à ce qu'elle doit transmettre: plus des outils pour penser, analyser, se responsabiliser, que des masses de savoir déconnectés du sens de la vie, de la culture, de la production. L'école ne doit pas être seulement un lieu, où s'effectue une transmission de savoir sous forme de connaissances ordonnées, classées, que l'élève doit enregistrer. L'école devrait être un lieu où est accueilli l'intelligence, où s'excerce la pensée, où la curiosité intellectuelle est stimulée, où peut se developper l'originalité, la créativité, l'inventivité.

Nous voulions une dynamique qui privilégie l'autonomie des enfants, leurs singularités, leur responsabilisation, une vie de groupe avec le droit à la différence, le respect de l'autre et de ses rythmes. Nous voulons une pédagogie qui prenne en compte dans chaque type d'apprentissage les préoccupations des enfants en mettant à leur disposition des champs d'utilisation afin que chaque apprentissage ait un sens .
Nous essayons de laisser au savoir sa valeur vitalisante,c'est à dire qu'un apprentissage a pour condition nécessaire d'avoir un sens pour celui qui apprend. En pédagogie c'est malheureusement le plus souvent la dernière roue du carosse. Nous pensons que c'est primordial et, si ce sens n'éxiste pas, nous essayons de comprendre ce que celà signifie, en le prenant en compte dans le respect de l'enfant.

Là chacun apprend à être responsable de soi et de son agir envers les autres. Nous essayons de faire vivre un lieu où l'organisation est condition de liberté et d'éthique, et la liberté et l'éthique conditions de l'organisation. Ainsi peut naître la parole des enfants, parole qui les pose comme sujets. si elle est prise en compte avec le respect qui leur est dû.

C'est un lieu qui veut apporter tous les ingrédients nécessaire aux enfants pour qu'ils puissent grandir,celà en tenant compte de leurs choix, de leurs rythmes, de leurs désirs plus que de leur âge civil.

Il ne s'agit pas de préserver l'enfant de la réalité sociale,mais de le protéger d'un système pédagogique qui refuse de lui laisser découvrir son propre rapport aux signes et qui par ses méthodes d'instructions écrase les capacités d'expressions sémiotiques des enfants,pendant la pèriode (2 à 9 ans) où ils les découvrent,et se les approprient au rythme de leur " geste".
Chaque semaine, à la réunion "point d'interrogation, les enfants reprennent les ralâges consignées dans un cahier. Cela permet d'aborder des sujets importants.